Antony

La participation d’Antony à DataCités 2 a été motivée par son ambition d’élaborer une stratégie de gestion de la donnée au niveau de la ville, afin d’encourager le développement de nouveaux services à destination des habitants. La ville était désireuse de travailler sur les complémentarités entre l’open data et le shared data (partage de données) ainsi que sur leurs applications possibles, dans les domaines de la transparence de l'action publique, l’information mobilité (stationnement, traffic) et l’environnement (émission de GES, dépenses d'énergies).

Un territoire en éveil sur la smart city

Les premiers échanges avec les services et acteurs du territoires ont permis de souligner la nouveauté du sujet “Smart City” pour la Ville d’Antony. Il n’y a pas de culture du numérique et de la data qui soit réellement partagée au sein de la collectivité, mais plusieurs signaux laissent entrevoir un possible “éveil” de la collectivité aux enjeux et problématiques du numérique et de la data.

A ce titre, on peut notamment relever :

  • l’arrivée d’une chargée de mission smart city en juin 2018.

  • un soutien politique de l’élu aux nouvelles technologies et à la e-démocratie, même si celui-ci est parfois isolé sur les questions numériques.

  • l’arrivée d’un nouveau DGS en janvier 2018, sensible aux questions et enjeux du numérique

  • un nouveau DSI depuis un an, qui envisage, au-delà des problématiques de moyens, une possible ouverture de son service aux questions “smart”, en complémentarité des missions portées par la chargée de mission smart city.

  • une réflexion sur l’open data déjà engagée afin de se conformer aux exigences de la loi pour une République numérique, de résoudre les problématiques de préparation de données par les services, ou encore d’assurer des mises à jour régulières.

Deux projets autour de la mobilité pour aider à bâtir une stratégie donnée

Pour la Ville d’Antony, la loi pour une République numérique représente une opportunité pour développer une stratégie de la donnée. L’accompagnement proposé par l’équipe de DataCités 2 peut consister à aider la Ville d’Antony à élaborer une stratégie de la donnée à l’échelle du territoire, en se basant sur un cas d’usage permettant d'alimenter les réflexions autour de cette stratégie.

A ce titre, deux cas d'usage porteurs ont été identifiés :

  1. Des projets “stationnement et mobilité intelligente”

  2. Une expérimentation visant à équiper 4 bus de caméras pour mieux assurer la visibilité dans les angles morts.

Pour plus d’informations sur ces deux projets, se référer à la fiche de prédiagnostic :

Les potentialités de la donnée en interne et dans la relation aux usagers

Ces idées et ces deux projets posent plusieurs questions. Premièrement, pour l’organisation et l’efficience de la collectivité, en d’autres termes, pour “l’interne”:

  • Comment mobiliser les agents autour des enjeux et problématiques de la donnée quand l’un des principaux freins est le manque de temps ?

  • La donnée peut-elle être un levier de “désilotage”, c’est-à-dire favoriser les connexions entre les différentes directions métiers, stimuler la création de nouveaux réseaux ?

  • Comment la donnée peut améliorer l’efficacité des services publics (ex. stationnement), donc réaliser des économies tout en améliorant le service rendu à l’utilisateur final ?

Deuxièmement, pour l’utilisateur final, qu’il soit citoyen, habitant, contribuable, travailleur, touriste, etc., c’est-à-dire pour “l’externe” :

  • Comment fournir une meilleure information à l’usager pour qu’il trouve une place de stationnement libre plus facilement et que cela contribue à assurer une meilleure mobilité dans la ville ?

  • Comment cette information peut amener des usagers à faire évoluer leurs pratiques de mobilité (changement de mode de déplacement, décalage du déplacement dans le temps, etc.) ?

  • Quels impacts possibles de la gestion des données de stationnement sur le dynamisme économique, mais aussi sur la transition énergétique et écologique à l’échelle du territoire d’Antony ?

  • Quelle répartition de la valeur de la donnée qui est partagée entre une entreprise qui gère les capteurs et la data et la collectivité ?

Pour contourner les freins identifiés, différents leviers ont été évoqués et mériteraient d’être approfondis, analysés, testés... Par exemple :

  • développer l’idée selon laquelle il faut produire de la donnée “pour l’autre” et non “pour soi”, afin de changer la culture et les méthodes de travail au sein de la collectivité. Or, par quelle manière aborder cette proposition quand les individus n’ont pas le temps de produire de la donnée “pour eux” ? Quelle(s) preuve(s) apporter de la valeur ajoutée de la data dans la réalisation, le pilotage, la gestion, et la conception de politiques publiques ?

  • renforcer le storytelling autour des cas d’usages qui mobilisent de la donnée.

Actualité de l’accompagnement

Au cours de la phase de diagnostic, l’ambition est restée la même et le travail sur les cas d’usages envisagés s'est poursuivi :

  • Le projet de stationnement intelligent a été mis en stand-by suite au départ de son chef de projet, puis repris progressivement par la cheffe de projet référente sur DataCités 2. Les équipes D2 ont produit une note méthodologique sur le stationnement intelligent, destiné à aiguiller la ville dans la poursuite de ses travaux sur le sujet.

  • Bus Paladin : le projet est en préparation, il y a peu d’informations à l’heure actuelle, même si des questions se posent sur la propriété des données par exemple. Pour l’instant, le prestataire dit que les données seront sa propriété, mais d’autres sources disent qu’elles sont publiques. Cela devra être précisé dans le contrat.

En parallèle, il sera organisé par la ville et les équipes de DataCités 2 un atelier interne en septembre/octobre 2019, destiné à relancer et harmoniser les différentes actions entreprises par les services sur la gestion des données.

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