La Rochelle

La participation de La Rochelle à DataCités s'inscrit sa réflexion la mise en place d’une plateforme de données urbaines multiacteurs (voir l’encadré “Guichet de données”). La rencontre avec d’autres territoires et les ateliers étaient un moyen d’avancer sur ce projet, tout en réfléchissant à l’inclusion du citoyen dans les démarches liées au partage de la donnée, la réduction de l'empreinte environnementale des pratiques numériques et outils IT et le changement d'échelle des actions déjà développées.

Un territoire pionnier sur la donnée et le numérique responsable

La communauté d’agglomération de la Rochelle a poursuivit son investissement dans la transformation numérique en créant début 2019 une direction de la transformation numérique, qui compte un poste de directeur, une administratrice générale des données (anciennement chef de projets numériques et données pour la Ville de La Rochelle depuis 2016), un délégué à la protection des données (DPD), un chef de projet e-administration et un chargé d’inclusion numérique et de numérique responsable. Ces moyens conséquents permettent à la direction de mener de front plusieurs projets et d’investir la question de l’open data et du shared data.

De nombreux projets sont menés, directement par l’équipe ou en partenariat avec des parties prenantes universitaires, privées ou associatives. Trois exemples peuvent être cités pour illustrer la diversité des partenariats noués:

  • Le travail mené avec l’université de La Rochelle, le Club Green IT et l’Institut du Numérique Responsable sur des démarches de sobriété numérique venant alimenter l’objectif de Territoire Zéro Carbone.

  • L’application La Rochelle au bout des doigts, conçue avec Orange et lancée en janvier 2019. Elle est l’illustration matérielle principale des travaux de la direction à la transformation numérique.

  • Avec la Fondation Internet Nouvelle Génération (FING), l’équipe de la mairie est engagée dans deux projets : Open data impact, pour (re)dynamiser une démarche d’open data auprès des métiers et la démarche Self Data, pour sensibiliser les citoyens aux enjeux autour de la collecte de données.

Un accompagnement visant à assister les équipes de la DTN dans la poursuite de leurs projets

Le premier diagnostic établi par les équipes de DataCités 2 et la direction à la Transformation Numérique de la Rochelle avaient permis de mettre en évidence :

  • La vision numérique engagée portée par la direction de la transformation numérique et sa maturité sur le sujet, maturité visible dans ses projets et son réseau d’acteurs

  • Les enjeux liés au passage à l’échelle intercommunale : évolution du portage politique, diffusion des compétences initiées au sein de la Ville...

  • L’engagement de la DTN dans la recherche de meilleures mesures et d’une prise en compte des impacts social, démocratique et écologique du numérique.

A ce terme, deux ambitions avaient été arrêtées :

  1. Contribuer à préfigurer la création d’un guichet des données, un projet déjà engagé au titre de la candidature TIGA La Rochelle Territoire Zéro Carbone.

  2. Contribuer à l’innovation en matière d’implication des parties prenantes autour du numérique et de la donnée, une ambition déjà explorée par la DTN, au travers de nombreuses démarches (ateliers, études), visant à encourager la participation des citoyens, entreprises du territoire aux chantiers sur la donnée.

Pour plus d'informations sur ces deux projets :

Les multiples questionnements soulevés par la constitution d’un guichet de données

La phase de prédiagnostic a permis de lister un certain nombre de questionnements posés à la Direction de la Transformation Numérique dans sa stratégie et son travail quotidien, au contact d’autres services et des usagers, notamment vis à vis de la constitution d'un guichet de données :

  1. Comment opérer le passage d’une sensibilisation et mobilisation des acteurs à l’échelle d’une Ville, à celle d’une Métropole ? Par quels leviers, outils, techniques ? Quelles priorités établir ?

  2. Comment répondre aux attentes des citoyens quant aux services numériques qu’ils peuvent exiger au regard de leurs pratiques numériques quotidiennes ?

  3. Comment repenser leur mobilisation sur des projets de “démonstrateur” ? Comment les impliquer ? A quel “niveau” / “moment”?

  4. Comment sensibiliser les acteurs privés aux enjeux et problématiques du numérique et de la data du point de vue de projets d’intérêt général ?

Le travail sur la préfiguration d’un guichet des données, ainsi que sur l’implication des parties prenantes autour de la donnée auront pour but de répondre à ces questionnements. Parmi les ressources à la portée de la DTN pour mener à bien ces objectifs, on peut citer les actions et réflexions déjà engagées au titre du projet Tiga, ses ressources humaines et son réseau de partenaires.

La constitution d’un guichet de données devra mobiliser les étapes suivantes :

  • Savoir associer les partenaires; identifier des cas d’usages intéressant les entreprises

  • Déterminer un modèle économique

  • Mettre sur pied des démonstrateurs

  • Mettre en place des process pour articuler collecte de données et création de services.

  • Recruter ou s’associer à des data scientists

…. et dépasser un certain nombre de freins, parmi lesquels l’incertitude quant aux résultats de ce futur service public de la donnée, à son modèle économique et à la volonté de collaboration des acteurs privés, un portage politique pour l’instant non-acquis et la posture des usagers qui agissent, dans leur grande majorité, en utilisateurs de services plutôt qu’en citoyens (en demande d’informations, de transparence) ou en contributeurs de communs. D’autre part, il est à anticiper que les agents de la DTN puissent biaiser la conception du service en y projettant leurs propres attentes vis-à-vis de la donnée.

Le bâtiment durable comme axe de travail

Suite au premier atelier de travail, il a été décidé de se concentrer sur une thématique porteuse pour de l’échange de données. Les équipes sont parties du constat, établi par Chronos dans ses travaux auprès de plusieurs collectivités ayant mis en place des régies de données (plateforme de partage des données territoriales de la métropole Nice Côte d’Azur service public métropolitain de la donnée de Rennes Métropole) que les modalités d’échange de données sont fortement dépendantes du secteur dans lequel elles s’inscrivent. Pour encourager l’engagement des parties prenantes dans du partage de données, il est donc plus pertinent de procéder thématique par thématique, et d’identifier, au sein de ces thématiques, des cas d’usages.

Il a été décidé de se concentrer sur la thématique du bâtiment durable. L’agglomération avait déjà commencé à en explorer des pans, notamment par l’organisation d’un atelier, prévu pour fin 2019, rassemblant des acteurs du bâtiment et destiné à recueillir leurs besoins vis-à-vis de la donnée. Si les équipes de DataCités 2 participent à l’organisation de l’atelier, leur accompagnement se concentrera plus particulièrement sur deux projets à forte valeur ajoutée :

  • Pose de micro-capteurs CO2 : Ce projet, qui serait mené par la direction à la transformation numérique et le service environnement, en partenariat avec l’entreprise Atmo au sein de l’école Saint Christophe aurait pour objectif d’acculturer des écoliers et leurs familles aux enjeux de la production, de la collecte et du traitement des données, notamment des données personnelles, et récolter des données CO2.

  • Partage, par Bouygues, de jeux de données contenant les informations permettant le calcul des émissions CO2 ou partage des résultats desdits calculs. Ce partenariat pourrait servir d’exemple de l’intérêt de partager/ouvrir ces données pour Bouygues et la CDA pour inciter d’autres constructeurs/opérateurs privés à faire de même.

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